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– [WRIGHT, Fanny (1795-1852)]. LAFAYETTE, Marie Joseph Gilbert du Motier, marquis de (1757-1834), général et homme politique français. – L.S. se terminant par une page autographe à nouveau paraphée « L.F. », adressée à Jean-Pierre Pagès (1784-1866), avocat, encyclopédiste et homme politique ariégeois. Paris, 14 juin 1829. 2 pp. ½ in-4.

Lafayette évoque longuement le combat abolitionniste de Fanny Wright et les colonies de Nashoba et de New-Harmony :
« Nos deux jeunes amies [Fanny et sa soeur Camilla] sont à New York. L’entreprise de Nashoba est suspen-due » La communauté de Nashoba était un projet expérimental de Fanny Wright, destiné à l’éducation des esclaves émancipés. Lafayette ajoute « Les affaire de New-Harmony ne vont pas trop bien, mais le système de New-Harmony est prêché par Fanny, d’abord à Cincinnati, et puis sur un plus grand théâtre à New-York, où elle a produit une grande sensation pour ses talents vraisemblablement extraordinaires, d’enthousiasme de ma part d’un très petit nombre, et de mécontentement dans ses anciennes sociétés ». Puis de la main de Lafayette : à propos du mari de Camilla Wright « [Il] reste à la Nashoba pour faire aller la petite plan-tation et les quatorze nègres, en attendant qu’on puisse disposer d’eux en les envoyant soit à Hayti, soit dans notre colonie libre de Liberia sur la côte d’Afrique, établissement dont je suis un des vice-présidents, ce que Fanny critiquait beaucoup, disant que les noirs avaient autant de droits que les blancs à habiter et gouverner les États Unis, ce qui est vrai en prin-cipe abstrait, mais n’avance pas autant leurs affaires [] ». Il poursuit longuement à propos de New-Harmony, de la religion, du mariage de Pauline de Lasteyrie avec Charles Rémusat : il sera « arrière-grand-père d’ici à quelques semaines », Les Cent-jours, « l’anomalie du double vote », encourage les péti-tions de citoyen à ce propos, le peu de tapage à la frontière espagnole, etc.